Iron Fist – Saison 1

Iron Fist – Saison 1

Créateur : Scott Buck

Avec : Finn Jones, Jessica Henwick, Tom Pelphrev…

Genre : Super-héro kung-fu

Durée : 55 minutes par épisode

Sortie française : 2017 via Netflix

Synopsis

Après avoir disparu quelques années, Danny Rand revient à New York pour combattre les criminels qui en ont fait une ville corrompue, grâce à ses connaissances en kung-fu et la puissance destructrice de son poing.

Critique

Après deux saisons de Daredevil, une de Jessica Jones et une de Luke Cage, Netflix débarque avec la première saison d’Iron Fist, dernier élément d’introduction aux Defenders, sorte d’Avengers new-yorkais.

Cette fois-ci, l’univers poisseux de Hell’s Kitchen est laissé de côté, et nous voilà dans les beaux quartiers lumineux des affaires de New York. Danny Rand, aka Iron Fist, revient d’entre les morts pour reprendre le contrôle de l’entreprise familiale et se débarrasser d’un ennemi séculaire invisible.

Prenant pieds dans l’univers Marvel d’origine (Iron Man, Captain America…), la série lancera bon nombre de références aux autres héros et surtout aux personnages Netflix (ennemi commun, alliés et easter eggs à fond).

Cependant, malgré des aspects forts agréables, Iron Fist ne parvient pas à atteindre la qualité d’une deuxième saison de Daredevil ou de Luke Cage

Rien ne vaut un bon FIST

Première chose différente, et non des moindres, on quitte un univers poisseux et violent de Hell’s Kitchen pour les lumineux quartiers d’affaires de la grande Pomme. Alors oui, cela colle parfaitement au matériau d’origine, mais côté spectateur, on accroche moins.

Ensuite, côté réalisation, si tout est très propre, monté avec élégance et un savant mélange entre flashback et présent, les réalisateurs ne parviennent pas à insuffler de rythme. Autrement dit, c’est plutôt mou. Ça parle beaucoup, de finances, de vengeance…mais on est là avant tout pour regarder une série de super-héros maîtrisant le kung-fu.

Car oui, Iron Fist se veut tout de même être un comics sur le kung-fu, où les combats ont la priorité. Or, dans la série, les combats viennent en seconde position. Ils sont là, certains sont mêmes sympas, mais malheureusement, la plupart sont… mollassons. On atteint jamais l’intensité et la violence des combats de Daredevil, jamais le fun décontracté d’un Luke Cage ou le destroy d’un Jessica Jones.
Sans compter que l’usage du dit FIST n’est que trop rare et honnêtement, tant mieux, tant son effet est très cheap.

Alors oui, certains scènes, ou plans, sont sympathiques et font leur effet (le combat contre le gang des hachettes entre autre), mais l’ensemble est bien trop lisse, trop poli.
Seule l’une des méchantes, Madame Gao (figure récurrente de l’univers), s’en sort de ce côté là en faisant preuve comme d’habitude de violence et de cruauté.

Un bon FISTon tu seras

Si la thématique kung-fu est modérément représentée côté combat, elle l’est énormément lors des dialogues. Que ce soit l’entrainement qu’a suivi Danny dans son monastère (où il a été recueilli petit), la doctrine et ses principes qui sont très souvent cités, tout y passe. Et tant mieux, on colle ici au comics de base.

L’autre thème fortement évoqué dans cette première saison est la relation père-enfant. Que ce soit l’héritage du père que Danny essaie de maintenir en sauvant son entreprise, la vengeance du meurtre du père de Danny (encore une fois), les secrets et trahison entre Ward et son père Harold ou encore la relation quasi fascinée entre Joy et son paternel. On pourrait également citer la relation entre Colleen Wing et son senseï.
Oui, ce thème est travaillé à travers toutes ces relations. Malheureusement, il n’est à chaque fois que survolé, évoqué, jamais travaillé à sa juste valeur. Certes, nous ne sommes pas dans un thriller psychologique, mais si déjà on se prend la peine de donner du fond aux personnages (attention louable cela dit), autant aller jusqu’au bout.

Finalement, seule la relation entre Ward (excellent) et Harold aura vraiment droit à un réel traitement, avec un début et une conclusion, des justifications et surtout des explications.

Cette première saison d’Iron Fist, respectant le cahier des charges du matériau d’origine, plait sans pour autant séduire. Captivante malgré elle, dédiée aux fans, elle saura faire passer un agréable moment, malgré un manque d’action évident.

Finalement, elle ne trouve de réel intérêt que dans le fait qu’elle vient introduire le futur rassemblement des Defenders à venir pour cet été.

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