L'Amiral est en colère, attention à vos oreilles !

Sorti en 2008, en pleine vague sludge/hardcore, Admiral Angry vient fouler cette scène en sortant Buster, album sludge cradingue et tapant dans les ultra-sons. L’extrémisme musical du groupe n’a d’égal que sa folie et ça se ressent le long des neuf titres de ce Buster.

Plus extrémiste que Black Sheep Wall (dont la section rythmique est présente ici), plus fou que Converge (si si !), l’Amiral nous balance une musique violente et jouissive, où la folie côtoie allègrement le fun et le malsain.

En gros ça joue grave, même très grave, l’ambiance est lourde et malsaine, quelques murs de guitares légers comme un mammouth en rut sont disséminés parcimonieusement et la batterie n’est là que pour décrocher la mâchoire de tout auditeur encore en vie.

Portées par un chanteur (hurleur) possédé, véritable fêlé sorti tout droit d’un asile, les compositions sont inondées de cette décharge haineuse, sans quasi interruption.

Les moments d’accalmie sont ici quasi absents et seuls quelques petits samples ou breaks guitaristiques seront là pour permettre de respirer. Mais attendez-vous à vous faire noyer dans la seconde qui suit, en atteste la fin d’ « Android », suivi par « Specimen On » et ses blasts-beats furieux amorçant votre asphyxie soudaine.

Les références sont évidentes tout du long (Today Is The Day, Converge…) et le groupe ne s’en cache à aucun moment. On est ici dans l’exercice de style, la recherche de la violence extrême dans sa plus pure expression.

Véritable décharge de colère et de folie, ce Buster est un véritable cas musical à étudier, une démonstration de lourdeur et de haine contenue dans 45 minutes de musique et de bruit. Extrémisme musical qui trouvera son paroxysme l’album suivant, dernier effort avant la séparation du groupe (et décès du guitariste).