Costume Quest
The Smashing Pumpkins
Développeur : Double Fine Productions
Éditeur : Double Fine Productions
Genre : Jeu de rôle fantomatique ; Aventure déguisée
Plateforme : Android, iOS, Linux, OS X, PC, PlayStation 3, Xbox 360
Sortie : Octobre 2010
Synopsis
Costume Quest est une aventure d’Halloween produit par Tim Schafer’s Double Fine. Dans ce jeu de rôle charmant, choisissez votre héros et promenez-le malicieusement à travers trois magnifiques environnements dotés d’une histoire et d’un humour au second degré. Complétez des quêtes, construisez votre histoire et collectionnez des costumes qui vous permettront d’incarner de preux chevaliers pour combattre les Répugiens. Ce conte héroïque-vacancier est fait pour les petits comme pour les grands enfants.
Continuez l’aventure Costume Quest avec le DLC Grubbins on Ice, inclus gratuitement dans la version PC ! Affrontez de nouveaux ennemis tout au long de nouvelles quêtes en collectionnant costumes, timbres de batailles et cartes ‘creepy treat’. Aidez les monstres à renverser Araxia pour ramener la paix dans le royaume !
Critique
Ah, quel bonheur que ces bundles Steam qui permettent de faire nos emplettes en masse sans trop débourser. Et récemment, c’est pour le célèbre studio Double Fine Productions fondé par Tim Schafer que je me suis fait plaisir, avec Costume Quest, donc, mais aussi Brütal Legend, Stacking, Broken Age ou le remaster du culte Grim Fandango. Bon, j’avais déjà Psychonauts, mais pour ce prix on ne va pas faire la fine bouche.
Et comme il faut bien commencer quelque part, c’est par ce Costume Quest dont je n’avais absolument pas entendu parler que j’ai commencé. Le départ place dans l’ambiance, sortez vos citrouilles et vos chapeaux de sorcière, « This is Halloween », et l’heure est venue d’aller chercher les bonbons. Le joueur choisit son personnage en vitesse (Wren ou Reynold), ce qui n’aura que peu d’influence sur le reste de la partie, et c’est parti pour aller à la chasse avec votre acolyte. Mais voilà, c’est Halloween, tout le monde est déguisé, et bien vite les masques tombent et face à ces deux bambins se révèlent de véritables monstres, qui capturent votre compagnon pas si chéri que ça. Le but du jeu : rassembler le frère et la sœur en sauvant l’être avec lequel on prend plaisir à se chamailler mais auquel, au fond, on tient beaucoup.
Duc déguise
C’est parti, on se promène, on résout des quêtes annexes, on s’entoure de fidèles camarades de chasse qui vont nous aider dans notre recherche… Comme souvent dans ce genre de jeu, on va un peu partout et on essaie de tout faire en allant dans tous les coins, ce qui n’est pas bien difficile. Et là-dedans, de réguliers combats avec les sbires de la sorcière, soit en les rencontrant dans notre périple, soit en frappant aux portes en scandant le fameux « Farces ou bonbons ». Ces adversaires seront de plus en plus forts au fil de l’aventure (avec quelques boss), mais heureusement, vous aussi. Car oui, on se situe dans un RPG assez classique avec augmentation de niveaux grâce à de l’expérience issue de vos victoires. A cela s’ajoute une monnaie (des bonbons, évidemment) qui permet l’acquisition de « timbres de combat » ayant des effets permanents ou à activation et permettant d’orienter ses personnages. Encore faut-il essayer de combiner ces timbres avec les costumes les plus pertinents. Les costumes sont l’autre levier sur lequel on peut jouer : on les collecte au fil du jeu et on peut en changer, chacun ayant sa petite capacité spéciale et sa posture de combat (mêlée, soutien, magie…).
Un petit mot sur le système de combat : on choisit, là encore classiquement, attaque de base ou spéciale, voire son pouvoir après que la jauge soit remplie, et il s’agit ensuite de maximiser la puissance de son coup en appuyant au bon moment sur les touches de son clavier ou de son pad, afin d’asséner à ses adversaires des coups critiques. Choisir qui éliminer ou immobiliser fait partie de la micro-stratégie du jeu, même si la défaite est peu punitive.
Schafer pas peur
Rien de bien original donc, pour une petite dizaine d’heures si vous faites le jeu de A à Z et avec son DLC. Le tout est assez répétitif, vraiment facile (les choix de costumes et timbres ne sont que rarement décisifs) et très linéaire. Et pourtant, on prend plaisir et on continue jusqu’au bout sans se forcer. Il faut pour cela remercier la direction artistique, les visuels en cel shading très agréable et parfaitement adapté à l’univers présenté, les animations bien typées qui finissent tout de même par lasser, et des personnages attachants. On suit avec plaisir ces enfants dans ce qui est l’aventure de leur vie, ils doivent sauver le monde, et le monde des adultes ne les croit bien sûr pas : est-on dans leur imaginaire halluciné ou les adultes sont-ils trop vieux pour voir l’évidence et reconnaître les monstres qui ne sont autres que leurs voisins ? Ça ne tient pas à grand chose, et on pourrait facilement lâcher la manette par lassitude et routine, mais le jeu assume son côté simpliste et l’associe à sa proposition artistique, sans jamais se prendre pour ce qu’il n’est pas.
Un petit mot sur le DLC, Larvins sur Glace (Grubbins on Ice). Cette fois c’est Lucy qui est capturée par un portail, Everett qui semble fondre pour cette scientifique n’hésite pas, rassemble ses copains et c’est reparti. On reprend la même recette, pour une aventure bien plus courte et moins intéressante dans sa globalité, même s’il ne faut pas cracher dessus et qu’on retrouve les trois mousquetaires avec plaisir.
Costume Quest est une bonne petite surprise qui, malgré sa linéarité et son aspect répétitif, parvient à nous garder jusqu’au bout de l’aventure. Ce sont ses personnages, son univers et ses choix graphiques qui nous font rester plus que son gameplay ou son originalité. L’acheter au prix fort (bon, dix euros seulement) n’est peut-être pas l’idée du siècle, mais si vous le voyez en solde ou en bundle, ne passez pas à côté, vous passerez un bon moment, ni plus, ni moins.
Amoureux de la culture au sens large, je tente de pratiquer à la fois approfondissement et élargissement, sans que jamais ce ne soit sale. Né la même année que la chute de mur de Berlin (coïncidence ? pas sûr…), j’ai été bercé par Picsou Magazine, les Tortues Ninja, les Minikeums, Pokémon ou encore Final Fantasy VII. J’ai tendance à écrire et parler plus que nécessaire, je vais donc me contenter d’ajouter que je suis aussi professeur des écoles.
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