Jaipur
Jet pur…
Auteur : Sébastien Pauchon
Illustrateur : Alexandre Roche
Éditeur : GameWorks
Nombre de joueurs : 2
Genre : Collection chamelière ; Gestion de main indienne
Sortie : 2009
Description
Jaipur, capitale du Rajasthan. Vous êtes l’un des deux marchands les plus puissants de la ville. Mais, cela ne vous suffit pas, car seul le marchand aux deux Sceaux d’Excellence aura le privilège d’être invité à la cour du Maharaja. Il vous faut donc vous mesurer à votre concurrent direct en achetant, troquant et vendant à des meilleurs prix que lui, tout en gardant un œil sur vos chameaux respectifs.
Critique
Ne voyez rien de sexuel dans ce titre !
Quoique, on n’est quand même pas loin de l’orgasme ludique. C’est tout simplement le meilleur jeu à deux que je connaisse, et avec celui-ci, Sébastien Pauchon prouve, après d’autres succès, qu’il est l’un des auteurs les plus doués du monde ludique contemporain. Car lorsque l’on joue, tout est fluide, tout semble couler de source. On a peu d’actions disponibles (trois seulement), et pourtant, ça suffit pour rendre le jeu passionnant, avec juste le bon dosage entre hasard auquel on doit s’adapter (et qui, forcément, frustre un peu parfois) et tempo ou stratégie qu’il faut avoir pour gagner. Est-ce que je troque en laissant le chameau dispo et en ajoutant des cartes à ma main ? Est-ce que je prends tous ces chameaux qui me serviront mais qui vont potentiellement donner de bonnes cartes à l’autre ? Petites ressources en grand nombre, ou ressources plus chères ?
Chameau pointu
Le hasard, lui, est tempéré par le nombre de manches, qui lisse un peu le tout et laisse au vent le temps de tourner. Et même si, sur une partie, on a vraiment la poisse, le jeu est court et ça appelle la revanche, Jaipur étant, par ailleurs, sacrément addictif.
Mais malgré cette pureté et cette simplicité apparente, on sent que le jeu a été mitonné aux petits oignons, qu’il fourmille de petits détails qui permettent à l’ensemble d’être cohérent et équilibré, on visualise presque le travail de l’auteur qui fait les micro-réglages sur les valeurs des différentes ressources, le nombre de cartes, les jetons bonus… Un travail de fourmis pour un résultat d’une grande clarté, qui arrive à gommer toute la complexité de son élaboration.
Ajoutez à cela des illustrations sympathiques et un format très transportable, et vous obtenez l’un des tous meilleurs jeux de ces dernières années.
Pas de doute, « This Game Works » !
Avec des mécanismes simples et des illustrations au service de ceux-ci, Sébastien Pauchon a créé un jeu d’une fluidité rare, évident mais qu’on sent réglé au millimètre. Le sentiment de complétude apporté par le jeu en fait tout simplement l’un des tous meilleurs jeux à jouer à deux, ne passez pas à côté !
Amoureux de la culture au sens large, je tente de pratiquer à la fois approfondissement et élargissement, sans que jamais ce ne soit sale. Né la même année que la chute de mur de Berlin (coïncidence ? pas sûr…), j’ai été bercé par Picsou Magazine, les Tortues Ninja, les Minikeums, Pokémon ou encore Final Fantasy VII. J’ai tendance à écrire et parler plus que nécessaire, je vais donc me contenter d’ajouter que je suis aussi professeur des écoles.
Leave a Comments
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.